Ma relation avec la peinture abstraite

C’est au fil des accidents techniques que produisent la peinture au couteau et à la spatule, que j’ai construit un lieu d’expression cathartique. Révélateurs du geste sensible, ces lapsus physiques libèrent par l’intensité du mouvement, l’opulence ou l’absence de matière et les choix de couleurs, l’impossible verbalisation de mes ressentis. Une pratique de défusion qui me permet de relier ces deux univers restés pour moi antithétiques : les mots et les émotions.

Une dynamique d’autoréflexion parcourt mon travail, pose la question cruciale de l’identité et dont j’interroge abstraitement cet espace liminal entre : “qui je suis” et “qui je crois être”, en résonance constante avec mon histoire personnelle. Mes productions sont des exutoires temporaires, où l’acceptation des sensibilités est mise en avant, pour mieux se relier à soi-même, et par extension au monde qui nous entoure.